«Grâce à mon stage, j’ai pu me débarrasser de nombreux préjugés.»

Urban Burch a effectué son stage transfaire dans l’unité de soins psychiatriques aigus de Lucerne, loin de son univers de travail habituel auprès des CFF.

«J’ai pu recueillir de nombreuses impressions fortes et très diverses. Les cas dont j’ai eu connaissance recouvraient un important éventail thématique, allant de placements forcés avec l’intervention de la police à l’auto-placement d’une mère, en passant par une patiente en délire de persécution et un réfugié traumatisé. J’ai été impressionné par le fait qu’en dépit de la forte pression et des circonstances parfois difficiles, les préoccupations des patientes et des patients sont prises très au sérieux par le personnel, qui se montre particulièrement attentif aux récits et aux inquiétudes des malades.

Durant une semaine, j’ai pu accompagner le personnel à ses réunions, lors des thérapies et dans les entretiens avec les patients et les patientes. J’ai même pu entrer en contact direct avec les malades dans le cadre de certaines thérapies. Au début, je ne savais pas trop comment m’y prendre. Une patiente de « mon » service m’a alors demandé si je voulais l’aider à faire un puzzle. Elle était incroyablement douée pour cela, et elle s’est réjouie avec moi lorsque moi aussi, j’ai fini par trouver la pièce qui convenait. C’était parfait pour briser la glace.

Au cours de mon stage, j’ai pu me débarrasser de nombreux préjugés ainsi que de mon appréhension des maladies psychiques, des personnes qui en sont atteintes et des établissements psychiatriques. Les maladies psychiques sont souvent stigmatisantes. Pourtant, nous pouvons toutes et tous être concerné-e-s. Parfois, une combinaison défavorable de coups du sort ou d’événements fait déborder le vase. Dans un service psychiatrique, on reçoit de l’aide. Il n’y a rien de mal à accepter cette aide.

Depuis mon stage transfaire, j’essaie de réagir de manière plus compréhensive lorsque j’ai l’impression que quelqu’un ne va pas bien ou qu’une personne est surchargée. En m’élevant contre des remarques désobligeantes, en signalant que je suis prêt à engager un échange ou tout simplement en écoutant, je peux apporter mon soutien. C’est de cette façon que je souhaite désormais m’impliquer davantage.

Plus de six mois se sont écoulés et je repense encore régulièrement avec plaisir à cette semaine passionnante et très instructive. En ce qui me concerne, je ne peux que recommander les stages transfaire.»